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Paul Vanier Beaulieu (1910 - 1996)
 
Paul Vanier Beaulieu est né à Montréal, en 1910. Il étudie à l'École des Beaux-Arts de Montréal de 1927 à 1929, où il s'initie à la gravure en taille-douce avec le professeur Robert Pilot. Il avait été séduit par le caractère artisanal de la gravure. Ce n'est pourtant qu'à la fin des années trente, à Paris, qu'il revint à cette pratique.
 
Beaulieu découvrit Picasso, Derain, Rouault, Marchand et Vlaminck et fut en contact avec un de leurs imprimeurs, Roger Lacoursière. Avec ce dernier, il prit connaissance de techniques dont il n'était pas familier et qu'il expérimenta sur sa propre presse. À compter de 1949, il se mit à fréquenter régulièrement l'atelier George Leblanc. Il y développa une habileté en eau-forte en observant le travail de Johnny Friedlaender et d'Albert Flocon, avant que ne soit ouvert l'atelier de l'Ermitage, célèbre lieu de transmission des techniques de gravure.
 
Le contact avec les grands maîtres donna à PV Beaulieu bien plus qu'une influence d'ordre esthétique; ce qu'il en retint surtout, c'est la maîtrise du métier et la découverte de techniques combinées de taille-douce. Les 33 gravures de Beaulieu qui illustrent le poème satirique de Jean Louis Vallas, Ô visage, tirées sur les presses Leblanc en 1952, témoignent bien de cette liberté sur le plan de l'expression.
 
Ces premières approches furent profitables aux artistes-graveurs oeuvrant au Québec. On remarqua la nouveauté au plan technique. PV Beaulieu parla de son expérience en gravure et du réseau des ateliers qu'il avait fréquentés. Ses propos trouvèrent une oreille attentive chez un jeune professeur de l'École des arts graphiques de Montréal, Albert Dumouchel, autour duquel allait bientôt se former le milieu de l'estampe contemporaine. Au cours de la décennie suivante, PV Beaulieu introduisit ses compatriotes québécois, notamment Roland Giguère, dans les ateliers qu'il avait connus.
 
Au cours de sa carrière, il explorera toutes les facettes de l'art, du symbolisme au figuratif, de l'huile à l'aquarelle, de l'abstrait aux natures mortes. Il s'éteindra en 1996, laissant derrière lui plusieurs oeuvres représentatives des courants de l'art du 20ième siècle.
 
 
 
 
  
Eau-forte, Le chemin de croix, circa 1950, VENDUE.
 
 
Eau-forte, circa 1950, VENDUE